Les présidents des quatre grands partis francophones s’engagent pour les logiciels, les données et un Internet libres
Bruxelles, le 4 juin 2010 - Pour les élections du 13 juin 2010, les présidents des quatre grands partis francophones (le CdH, Ecolo, le MR et le PS) s’engagent pour une société numérique belge plus ouverte. Ils ont signé les pactes du Logiciel Libre, de l’Internet Libre et des données libres.
Ce 4 juin, trois pactes concernant les libertés numériques seront envoyés aux autres candidats pour que ceux-ci en fassent de même en signant et en adoptant les engagements de ces trois textes. Coordonnés et mis en oeuvres par l’ASBL « À l’ère libre » et avec la participation de diverses associations qui partagent cet esprit de liberté, ces pactes mettent en évidence la nécessité de reconnaître et de défendre les valeurs fondamentales à l’ère du numérique.
Le Pacte du Logiciel Libre est une initiative de l’April, association francophone de promotion et défense du logiciel libre. Il a été décliné en Belgique en 2009 pour les élections communautaires et européennes dans le cadre de la campagne candidats.be. Il met l’accent sur la nécessité d’encourager, par des moyens institutionnels, les collectivités, les administrations et établissements publics à développer et utiliser prioritairement des logiciels libres et des standards ouverts. De plus, il les encourage à défendre les droits des auteurs et des utilisateurs de logiciels libres. Il demande notamment la modification de toute disposition légale fragilisant ces droits et en s’opposant à tout projet ou proposition qui irait dans ce sens.
Le Pacte de l’Internet Libre relaye un thème lancé par Nurpa et Hadopi Mayonnaise. Ce pacte rappelle que l’accès à Internet est devenu nécessaire pour l’exercice de droits fondamentaux de tout citoyen tels la liberté d’expression. Par conséquent, il est important de garantir que chacun puisse accéder ou mettre à disposition des contenus, services et applications de son choix dans le respect du droit d’auteur. Le Pacte souligne également que nul ne peut contrôler, surveiller ou limiter l’accès Internet d’un individu sans que cela ne fasse l’objet d’une procédure judiciaire équitable.
Le Pacte des Données Libres engage ses signataires à défendre les données dites libres : celles fondées sur des licences qui soutiennent les droits des utilisateurs. Ainsi, le pacte appelle à un soutien des actions gouvernementales visant à rendre les données non nominatives détenues par l’État enfin libres et accessibles à tous et ce dans des formats standards et ouverts . Les conséquences logiques seront la production de davantage de données ré-utilisables et l’assurance que l’ensemble des citoyens puisse bénéficier de ces données. Enfin, les signataires de ce Pacte affichent ainsi leur soutien à la numérisation et la diffusion des oeuvres du domaine public et souhaitent encourager les initiatives citoyennes de production de contenus librement partagés.
L’ensemble des trois Pactes vise à accompagner l’émergence d’une société à l’ère du numérique respectueuse des droits des individus, de la vie privée. Il encourage également les initiatives citoyennes à participer à la vie de la cité, notamment en soutenant les collaborations et échanges ouverts.
Le décompte des signatures est disponible en temps réel sur http://lepacte.be.
« La signature des présidents des quatre grands partis francophones (le CdH, Ecolo, le MR et le PS) marque leur attachement aux valeurs et intentions défendues dans ces pactes et donne un signal fort aux candidats de leurs partis d’également endosser ces engagement.s » a déclaré Nicolas Pettiaux, président de « À l’ère libre » et membre du conseil d’administration de l’April.